Nous vous proposons de participer à la sortie en car « Deux perles de la vallée de Masevaux racontées par Jacques Briswalter »
Le mardi 4 juin 2024.
PROGRAMME
07h30: Rendez-vous devant l’Hôtel Hilton, rue Fritz Kieffer, Strasbourg
07h45: Départ pour Kirchberg
10h00: Arrivée à Kirchberg, visite guidée
12h00 : Déjeuner à l’Auberge Fluhr au lieu-dit Grand-Langenberg
14h30 : Arrivée à Sewen, visite guidée
16h45 : Départ de l’autocar vers Strasbourg
18h45 : Arrivée à Strasbourg
Si vous souhaitez vous y inscrire, merci de contacter le secrétariat par mail à saams@orange.fr ou par téléphone au 03 88 32 15 48 avant tout envoi de règlement.
« L’église paroissiale de Sewen (Haut-Rhin) propose un pèlerinage à la Vierge. Celui-ci a connu un regain d’intérêt lors de la réalisation d’un retable en1864 sculpté à Munich par Paul Sayer dans un style néo-gothique troubadour. Le panneau central : une Vierge à l’Enfant encadrée d’anges musiciens est directement inspiré d’une gravure du 18ème représentant le retable disparu du 15ème. Les deux panneaux supérieurs des volets montrent la famille de la Vierge. Le panneau inférieur gauche est illustré par ste Odile, st Leger et à leurs pieds le Comte Masson de Masevaux, son fils décédé et la mère de celui-ci. De part et d’autre de ces personnages : une femme tenant un enfant aveugle et un infirme. À noter la modernité de ceux-ci, habillés comme en 1864 rendant le message d’autant plus clair : la foi permet le miracle. Le deuxième niveau d’interprétation renvoie à l’histoire de la famille puisque le comte Masson, petit-fils d’Etichon Aldaric est le neveu de ste Odile et petit neveu de st Leger. Le panneau inférieur droit représente st Henri II, empereur et le roi st Louis. À gauche de celui-ci une procession dédiée à la Vierge dont tous les personnages sont vêtus à la mode de 1864. À leurs pieds une Alsacienne tenant un enfant. Cette présence de personnalités alsaciennes, mais aussi française et allemande peut signifier la supériorité de la foi catholique (symbolisée par la procession) sur toute appartenance nationale (nous sommes avant la guerre franco-prussienne de 1870). Tout l’or de ce retable avait été recouvert en 1964 par de la bronzine et en partie par une peinture uniformisant le décor en raison d’une interprétation excessive de Vatican 2. La polychromie, notamment les ailes des anges, tunique du Christ, le décor de l’encadrement des volets avaient été recouverts par une peinture blanche de type Alkide. La restauration a consisté à supprimer ces repeints sans altérer ni l’or ni la couche picturale d’époque. Env 90% de l’or et plus de 95% de la polychromie ont ainsi pu être sauvés. »
Jacques Briswalter